Le livre de sa vie.
On a tous des histoires à raconter, à partager. Des histoires intimes pour les uns, de grandes sagas familiales qui traversent les époques et les frontières, ou des fragments d'histoire vécus de l'intérieur pour les autres. (...) Le livre et l'écrit leur offrent un écrin sans pareil avant que les mémoires ne s'effilochent. Depuis une dizaine d'années, les Editions Clepsydre font naître leurs livres sur le lit des récits personnels. Réalisés à partir d'interviews, les livres prennent la forme, la longueur et le ton que souhaite le narrateur. (...) Le même éditeur propose aussi de toiletter ou de réécrire des manuscrits non aboutis. Et enfin avoir son nom sur la couverture.(02-12-2006)
Destinée à laisser une trace de notre passage ici bas, la biographie privée se scénarise.(...) [elle] révèle "un besoin de repères face à une atomisation croissante du lien familial" (...) (01-06-2006)
Une manière originale de conserver le passé.(...) Il n'est pas toujours aisé de prendre la plume. L'angoisse de la feuille blanche, le manque de temps, d'envie ou de compétence poussent certains aînés à faire appel à des écrivains privés (...) Les témoignages des grands-parents pour leur descendance, une autre forme de précieux héritage... (08-07-2005)
Les mémoires véridiques de Monsieur Tout-le-Monde. (...) Les collaborateurs de Clepsydre prêtent leur oreille attentive et leur plume expérimentée (...).(08-04-1999)
" Tendances - Souvenirs de famille - Des professionnels au service de la mémoire des Anciens
Un grand-père qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle (...) [et] la disparition (...) d'une partie de la mémoire familiale. (...) Un nombre croissant de nos contemporains se soucient de laisser une trace de leur vie à leurs enfants et petits-enfants. Les professionnels des médias l'ont très bien compris et proposent leurs services. Sans voyeurisme morbide, puisque le produit n'est pas destiné à une audience anonyme avide d'émotions, mais bien au cercle intime des proches. (...) Les guides d'écriture abondent sur le marché mais laissent le narrateur seul face à sa page blanche. Voici donc venu le temps des nouveaux écrivains publics. (...) Le nombre d'exemplaires varie entre 50 et 600 exemplaires, ce qui traduit l'étendue du cercle intime et la volonté (ou non) d'inonder les proches de ses pensées. "
" Michel Legrand, psychologue spécialiste des 'récits de vie', analyse cette tendance comme suit : La famille traditionnelle (...) était très sécurisante (...). On se sentait rattaché aux générations précédentes, contemporaines et suivantes. Aujourd'hui, la famille occidentale est 'individualiste', centrée sur l'épanouissement de l'individu. Le risque de décomposition des liens est aussi plus présent. Livrer ses Mémoires permet donc à la fois de rétablir cette chaîne entre générations et de rester une référence pour les générations futures. Il ne s'agit plus du discours des vieux mais d'une personne âgée et de son expérience particulière.(...) L'utilisation d'un média remplace bien sûr la transmission orale d'autrefois. Mais cela révèle peut-être aussi que l'on ne sait plus affronter les autres... " (14 et 15-03-1998)